Témoignages

Camille Parfois en ligne c’est super bien fait. Dans ma commune ça a été super rapide de m’inscrire au CPAS. Actiris en 2 clics c’était fait. Par contre par téléphone c’est beaucoup plus compliqué.

Samira Quand ils sont dans une situation d’urgence et qu’il y a des bugs informatiques, les gens sont en colère !

Saïd Ça dépend, des trucs simples comme la composition de ménage c’est bien que les machines le fassent. Mais si la machine marche pas, tu vas au guichet et ça te coûte 5 euros ? Ça, ça va pas ! J’ai aidé quelqu’un à rentrer sa contribution. Je suivais la procédure, mais ça ne marchait pas. J’ai appelé, on m’a dit de taper sur le 5, mais rien ne se passait, je retombais sur la personne qui me disait de réappuyer sur le 5, etc.

Jessica Parfois il n’y a aucune solution : mon père ne se souvenait plus de son code pin. J’ai essayé d’appeler pour qu’on le lui change. Impossible, il devait lui-même appeler, mais il n’avait plus de téléphone allumé… Il a dû changer son numéro.

Samira On nous propose des formations pour faire du travail social à distance, mais on est dans la résistance. J’ai été obligée de m’adapter professionnellement au numérique avec les usagers alors que c’est contradictoire avec mes missions. Être face-à-face est essentiel.

Margot Dans les visioconférences il n’y a pas de relations informelles.

Laura Le CST (Covid Safe Ticket) a été la pire version du numérique qu’on pouvait imaginer concernant le contrôle.

Thomas Google translate, c’est super pour nous aider à expliquer aux patients.

Boubacar Le numérique n’est pas un outil parfait. Il y a beaucoup de dysfonctionnement. Ils en demandent trop. À tout le monde. C’est peut-être une façon de tracer les gens. Mais ça ne devrait pas empêcher les gens d’être autonomes.

Art. 2.1

L’État a l’obligation d’évaluer l’utilité et l’efficacité OU NON d’un nouvel outil numérique en fonction des besoins des citoyen·nes. Ceci afin de garantir son indépendance vis-à-vis des start-up et lobbyistes et de garantir la protection de sa population et la bonne gestion de l’argent public.

  • Le numérique doit être utilisé comme aide pour les citoyen·nes et pas seulement pour les contrôler, comme c’est principalement le cas aujourd’hui.

  • Et obligation d’évaluer le coût environnemental avant de digitaliser un service.

Commentaires

Stéphane

Je suis un politique et je me présente aux élections de 2024. Nous sommes d’accord : ce n’est pas à l’humain à s’adapter au numérique. La première sous-proposition est toutefois difficilement applicable. Nous préconisons néanmoins une redirection des investissements publics dans le secteur numérique vers des structures aux objectifs écologiques et à l’utilité sociale clairement établis.

Robert

Je suis un politique et je me présente aux élections régionales Région wallonne de 2024. Je voterais pour cette loi. Il faut juste mesurer la praticabilité et les moyens que cela suppose.

Élise

Je pense au service « Only Once » qui est très peu utilisé pour défendre les citoyens.

Gabriel

Le principe « Only Once » est en vigueur depuis 2021 normalement à Bruxelles. Selon ce principe, les administrations ne peuvent plus demander aux usagers des informations auxquelles elles ont déjà accès via les sources numériques. (par ex : composition de ménage, AER, attestation sociale…). Les administrations parlent de sobriété numérique, de green IT ou encore de numérique responsable, mais les impacts sur l’environnement sont plus négatifs que bénéfiques.

Florian

L’État ne devrait pouvoir imposer le recours au numérique qu’à condition de démontrer sa pleine maitrise et compréhension des outils mis en place. La pleine maitrise de l’outil implique des moyens humains et des processus organisationnels suffisants pour agir en cas de problèmes rencontrés par le citoyen (bug, erreurs…). Trop souvent, dès lors qu’il rencontre un problème dans l’exercice d’une formalité par voie informatique, le citoyen ne peut obtenir d’aide utile. Renvoi de l’appel à différents services, retour dans un délai déraisonnable…

Maurice

Garantir le droit à la non-discrimination, à l’égalité, à la vie privée et à la protection des données. Même si ce sont des droits déjà garantis par la Constitution, le CEDH et le RGPD sont encore bafoués. Un exemple est le « Covid Safe Ticket » : indispensable pour se rendre dans énormément d’endroits. En plus d’être contraire au droit d’aller et venir, il était discriminant envers toute une série de personnes et limitait également au niveau des droits à la vie privée. Par ailleurs, cet outil augmentait la fracture numérique.

Nicolas

l faut réaliser une analyse des coûts et bénéfices des services numérisés (en tenant compte des transferts des charges de travail, de la mise en place de la maintenance, des serveurs…). Les éventuels bénéfices seraient réinvestis dans l’amélioration des autres formes d’accès au service. Il faudrait aussi intégrer un cours critique sur la culture et technique numérique aux programmes scolaires.

  • Voir l’Article 5.2
Dirk

L’humain n’est pas un robot, qui répond toujours de la même façon. Plusieurs voies d’entrées doivent être possibles. Chacun a son mode d’approche privilégié (visuel, texte…).