Témoignages
Monsieur Mystère Je suis banquier. Quand on traite le dossier d’une personne à distance, si une personne ne s’en sort pas, on demande si quelqu’un de son entourage peut l’aider : un enfant, une voisine… Et sinon on propose d’aller en agence pour avoir l’aide d’un conseiller.
Sarra Maintenant il y a aussi la tour des finances qui est fermée. C’est à nous, assistants sociaux, d’aider à remplir les documents des impôts. On s’y prépare déjà alors qu’avant on ne faisait pas ça.
Caroline Avant, il y a 10 ans, l’aide au remplissage était un vrai service du SPF (Service Public Fédéral Finances). Jusqu’il y a 2 ans, des locaux communaux étaient mis à disposition du SPF pour aider les gens à remplir leurs déclarations. Maintenant c’est compliqué. Depuis 2 ans ils ne sont pas du tout réceptifs, ils sont injoignables. La responsable d’aide au remplissage en juin dernier (2021) nous avait même dit : « Je vous avoue qu’on a tout fait pour éviter les demandes de rendez-vous parce qu’on n’a pas le personnel nécessaire… » Elle dit que c’est l’austérité. Mais l’aide au remplissage ne s’est jamais arrêtée pour les parlementaires !
Stéphane On veut des permanences sans rendez-vous, sinon c’est de la sous-traitance du SPF (Service Public Fédéral Finances) au travail social. Car prendre un rendez-vous en ligne ou par téléphone n’est pas possible pour tout le monde.
Adèle J’accompagne ma voisine qui a cinq enfants dans la recherche d’un nouveau logement. Elle a des difficultés avec la langue et a besoin d’un accompagnement pour écrire des mails.
Khalid Qu’est-ce qu’il se passe pour les personnes qui n’ont pas d’enfant pour les aider ? Tout le monde n’est pas capable de suivre ce mouvement. Les politiciens doivent s’en rendre compte !
Fatima Maintenant tout est avec rendez-vous, avec internet ! C’est un grand problème. Heureusement on a nos enfants, ils remplacent les fonctionnaires ! Est-ce que vous acceptez de les payer pour ce travail ?
Art. 1.3
L’accompagnement humain a un coût, les services doivent le financer eux-mêmes, sinon c’est de l’exploitation indirecte en faisant reposer le coût sur les travailleur·euses sociales, les proches, les aidant·es.
Commentaires
Il y a accompagnement de qualité et accompagnement « classique », qui est mauvais parce qu’il redirige vers des alternatives statiques (brochures, sites web…). Il ne suffit pas de proposer un accompagnement humain minimum.
Le terme « coût » devrait être redéfini.